Pendant nos études de traduction, on nous parle souvent de spécialisation, arguant que c’est une nécessité pour se démarquer sur un marché de plus en plus concurrentiel. Parfaitement en accord avec ce conseil, j’ai choisi de me spécialiser dans le domaine médical, par intérêt pour ce sujet bien sûr, mais aussi certaine qu’il y aurait toujours du travail dans le domaine de la santé.
Se spécialiser : une nécessité ?
L’expérience m’a montré que ce choix était judicieux, car après presque 20 ans de traduction, j’ai abordé des thèmes d’une grande variété : de la nutrition aux prothèses orthopédiques, en passant par les notices de médicaments ou l’oncologie, pour finir ces deux dernières années par tout ce qui touche de près ou de loin au coronavirus. Je n’ai jamais manqué de travail et jamais sombré dans l’ennui.
Mais j’ai choisi de revenir aussi à plus de diversité dans mon travail en m’attaquant à des traductions plus proches de ce que je suis vraiment. Je m’intéresse certes aux sciences de la vie, mais je suis aussi danseuse depuis mon enfance, d’abord de danse classique, puis de modern jazz, et maintenant d’afrojazz. Mes passions ont forgé ce que je suis et j’aimerais dorénavant qu’elles tiennent une place dans mon travail quotidien.
Danse et médecine : une véritable complémentarité
Danse et médecine font un curieux mélange, mais parfaitement logique si l’on y réfléchit.
Il y a d’abord le corps, au centre de ces deux disciplines.
Pour les danseurs et danseuses, il est à la fois objet de mise en scène et instrument de travail, il faut le connaître, avoir conscience de ses limites mais aussi se laisser surprendre par ses ressources parfois insoupçonnées.
Pour les médecins, il est une machine qu’il faut surveiller, entretenir, réparer et préserver.
L’esprit n’est pas en reste, la danse lui permet de s’exprimer, de le soulager, ou de le stimuler quand parfois la médecine n’a pas de solutions à apporter.
Mes traductions s’appuient donc, quel que soit le domaine, sur la connaissance de l’anatomie et de la physiologie du corps et souvent sur la terminologie ayant trait aux méandres de l’âme.
En danse comme en sciences, la rigueur est incontournable.
Les sportifs amateurs comme professionnels vous le confirmeront, la discipline, la rigueur et la régularité sont essentielles pour progresser dans leur pratique. Cet état d’esprit pousse à répéter sans cesse les mêmes gestes, jusqu’à ce qu’ils soient techniquement parfaits et qu’ils deviennent même automatiques.
De son côté, la rigueur scientifique, encadrée par des normes, des protocoles, une éthique, des codes de déontologie, assure la validité des résultats et leur acceptation par tous les publics.
On retrouve cette rigueur au cœur du processus de traduction, c’est elle qui me pousse à faire des recherches approfondies dans tous les domaines, malgré le découragement qui peut survenir quand elles sont infructueuses, elle qui m’aide à ne pas relâcher mes efforts pour trouver LE mot qui convient, elle aussi qui m’interdit d’utiliser une terminologie de l’« à peu près » et de me contenter de tournures de phrases tout juste correctes.
La créativité artistique au service de la qualité de mes traductions
Pour autant, rigueur ne rime pas avec fadeur. Si la rigueur assure la qualité du fond, la créativité vient parfaire la forme du propos. Ce petit « plus » apporté par la danse m’aide à chaque instant à rechercher le beau. Je ne veux pas seulement informer, je veux captiver le lecteur pour l’emmener dans un voyage que les mots seuls sont capables de faire vivre.
Alors, êtes-vous prêts à faire ce voyage avec moi ?